L’Île San Lucas : la pire prison du Costa Rica convertie en un Parc National
De loin, il est difficile d’imaginer que cette île de 500 hectares, à la faune et à la flore spectaculaires, a été pendant plus d’un siècle l’un des lieux les plus redoutés du Costa Rica. Pourtant, vous découvrirez dans cet article en quoi ce joli parc national est le témoignage d’une des prisons les plus sombres de l’histoire du Costa Rica…
L’île de San Lucas est située dans le Pacific Central du Costa Rica, à 8 kilomètres de Puntarenas. Sur celle-ci, les anciennes structures, le patrimoine historique et architectural, sont le témoignage le plus visible de la prison qui y a fonctionné de 1873 à 1991. Pourtant, cette île est aujourd’hui un parc national et une réelle attraction touristique.
Abandonnée depuis des années, elle cherchait à devenir l’une des principales attractions touristiques. Ainsi, en 2001, l’île a été déclarée réserve naturelle. Elle a ouvert vingt ans après ses portes aux touristes.
La prison, anciennement appelé “l’île du diable”
L’île San Lucas a servi de centre de détention, sous le commandement militaire de Tomás Miguel Guardia Gutiérrez, entre 1873 et 1991. Cet homme a laissé derrière lui des traces de tortures et de traitements inhumains. D’abord, étaient envoyés les « politiciens indésirables ». Puis, les criminels les plus violents du pays.
Chacune des sept cellules de la prison pouvait accueillir jusqu’à soixante-dix personnes. Celles-ci dormaient à même le sol et avaient droit à une heure de soleil par jour.
D’ailleurs,le récit « La isla de los hombres solos” décrit les trente années qu’a passé José Sánchez. Cet écrivain costaricien raconte que « c’était l’un des endroits les plus horribles. On l’appelait aussi l’île du diable, elle violait tous les droits de l’homme”.
L’île convertie en un tourisme de mémoire
Aujourd’hui, l’île de San Lucas est riche de nombreux éléments attrayants. Son ancienne prison, sa mémoire historique, ses richesses archéologiques et naturelles… De ce fait, elle est devenue le trentième parc national du pays en 2020.
L’une des principales attractions est la présence de centaines d’écrits sur les murs des cellules. Ces murs parlent : des dessins, des phrases, des peintures, des poèmes, des chansons… Ils racontent tant les angoisses que les rêves et les désirs de liberté des anciens détenus. De plus, l’île possède des sites archéologiques indigènes, une énorme biodiversité, ainsi que des plages luxuriantes qui attirent de plus en plus les touristes.
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